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Original article (peer-reviewed)
Journal
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Verbum
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Volume (Issue)
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XXXVI(1)
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Page(s)
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111 - 142
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Title of proceedings
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Verbum
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Abstract
Cet article a pour objet les emplois « greffés » de clauses indiquant, au sens large, un aveu d’ignorance ('n'importe quand', j'e ne sais qui', 'je sais pas comment', etc.) Les auteurs étudient les conditions syntagmatiques et prosodiques dans lesquelles les segments greffés sont soumis à un changement de statut syntaxique, voire catégoriel (les séquences en question alimentent en effet, de manière notoire, la catégorie des indéfinis).
La première partie de l'étude fait le point sur l’ambiguïté syntaxique et catégorielle qui caractérise, dans certains de leurs contextes d’apparition, les séquences de type 'n’importe Q' (ou en abrégé NQ) et 'je ne sais Q' (SQ). La seconde partie procède à l’analyse prosodique, via le logiciel ANALOR, d’une quarantaine de séquences de français oral non lu contenant une suite de type SQ. Les auteurs mettent en lumière, autant que faire se peut, les corrélations qui existent entre statut syntaxique de SQ et type de réalisation prosodique, distinguant entre patron de regroupement, patron de rupture et patron de disfluence, cf. Avanzi [2012]). Ils tirent, pour terminer, quelques conclusions sur les conditions contextuelles des faits de « greffe » syntaxique (cf. Deulofeu [1989], [1999], [2010] et passim), et montrent que les contextes appositifs-énumératifs d’une part, les contextes de disfluence de l’autre, sont particulièrement propices à l'intervention d'une réanalyse.
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