Traces moléculaires des impacts humains et climatiques en Océanie lointaine
Contenu et objectifs du travail de recherche
L‘arrivée et l’étendue des impacts humains sur les écosystèmes de ces îles jusqu’alors inhabitées est débattu depuis de longues années. En effet, d’importants changements climatiques se sont produits au moment de la colonisation de ces îles au milieu et à la fin de l’Holocène. Notre principal objectif est de différencier les effets climatiques des effets anthropiques dans la formation des paysages culturels de ces îles au moyen de molécules fossiles et de leur composition isotopique.
L’arrivée des humains sera documentée au moyen de biomarqueurs fécaux et de biomarqueurs spécifiques aux plantes nouvellement introduites. La dégradation des sols liée à l’évolution culturelle sera retracée au moyen de mesures de radiocarbone sur composés spécifiques. Les variations de la pluviosité seront reconstruites au moyen de la composition isotopique de l’hydrogène contenu dans des molécules fossiles d’origine végétale.
Contexte scientifique et social du projet de recherche
Les îles représentent des mésocosmes idéaux pour étudier certains processus difficile à adresser à une échelle planétaire tels que les changements d’utilisation des sols et les pertes par érosion de sol arable. Ces dernières seraient désormais d’un ordre de grandeur plus élevé que leur taux de formation, représentant une sérieuse menace pour notre avenir.
En comparant plusieurs îles ayant des trajectoires environnementales distinctes et sous l’emprise d’influences climatiques diverses, le projet MACRO va contribuer à clarifier les interactions proches entre humains, climat et environnent dans la formation d’une société durable. L’approche inédite que nous allons prendre permet une évaluation simultanée des changements paléoclimatiques et paléoenvironnementaux.