Contenu et objectifs du travail de recherche L’être humain est capable de parler grâce à l’implication d’un large réseau de régions cérébrales qui permettent le traitement de l’information à plusieurs échelles temporelles et spatiales. Cependant, l’organisation spatio-temporelle de l’activité neuronale entre ces différentes régions est encore mal comprise. Le projet propose d’établir un cadre pour formaliser la manière dont le cerveau établit des correspondances entre les différentes représentations du langage, qu’elles soient phonétiques, syllabiques, sémantiques, articulatoires, ou autres. Une partie du projet s’attachera à constituer et analyser un jeu de données mettant à profit les enregistrements d’électroencéphalographie intracrânienne. Ces données sont enregistrées lors de tâches langagières exécutées par des personnes en souffrance d’épilepsie. L’accent sera placé sur les contributions de différences bandes de fréquences et de leurs capacités à organiser une structure spatio-temporelle précise à travers les régions cérébrales impliquées dans le langage. En parallèle, l’autre partie du projet cherchera a formaliser ces interactions par l’élaboration d’un modèle mathématique de l’activité cérébrale lors de la production du langage. Ce modèle permettra de faire des prédictions spécifiques qui seront confronté aux données récoltées, tout en permettant l’étude des facteurs mathématiques influençant les dynamiques de l’activité neuronale. Contexte scientifique et social du projet de recherche
Le projet relève de la recherche fondamentale, avec de potentielles applications dans le domaine clinique pour aider à la réhabilitation des personnes soufrant d’un trouble du langage. Grâce à une meilleure compréhension des mécanismes neuronaux qui supportent la production de la parole, de nouvelles voies de thérapies pourraient être à terme envisagées.
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