Contenu et objectif du travail de recherche : Phénomène nouveau, le recours à l’autoconservation ovocytaire est encore peu étudié et la situation suisse n’a fait l’objet d’aucune enquête substantielle. Pourtant, le recul des limites de la fertilité féminine comporte des enjeux majeurs en termes de filiation, de modèle familial et de trajectoires de vie pour les femmes mais aussi de représentations et de pratiques pour les professionnel.le.s de santé. Cette étude propose d’éclairer le recours à ces techniques en Suisse dans une perspective comparée en analysant dans chaque contexte national (Suisse, Etats-Unis, France) les ressources techniques qui sont offertes aux femmes et les conditions juridiques et sociales qui ouvrent ou limitent leurs choix. Dans un premier temps, il s’agira de rendre compte des possibilités techniques d’extension de l’âge reproducteur des femmes, et de la façon dont elles sont mises en œuvre par les professionnels de santé dans chaque contexte national mentionné. Dans un deuxième temps, il s’agira de recomposer les « carrières maternelles » des femmes concernées par la conservation ovocytaire dans chaque contexte national mentionné. Dans un troisième temps il s’agira de rendre compte de façon comparée des parcours possibles des femmes en fonction des contraintes ou des opportunités sociales, juridiques, médicales et techniques propres à chaque pays. Contexte scientifique et social du projet de recherche La documentation originale du cas Suisse, associée à une perspective comparatiste, enrichira le champ en plein essor des études sociales sur les techniques de reproduction, tout en favorisant le partage de méthodes et de résultats au sein de ces réseaux scientifiques. Enfin, les éclairages apportés par cette recherche permettront d'accompagner les mutations en cours dans le domaine de la reproduction humaine, en informant aussi bien les politiques publiques que les choix citoyens.
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