Contenu et objectifs du travail de recherche Les confréries sont présentes dans pratiquement toutes les paroisses catholiques des XVIIIe et XIXe siècles, et souvent, plusieurs coexistent dans le même village. Elles encadrent donc des milliers d’hommes et très souvent des femmes également. Les pays réformés ne connaissent pas d’organisations comparables, ce qui soulève des questions intéressantes sur les différences entre les confessions. Même si l’histoire des confréries est désormais assez bien connue, les profils des confrères et surtout des consœurs restent toutefois encore vagues. Il est donc nécessaire de passer - pour utiliser une formule simple - de l’histoire des confréries à l’histoire des confrères - et consœurs. C’est l’idée qui est au cœur de notre projet. Notre enquête se concentre sur le Valais romand et les bailliages qui constituent aujourd’hui le canton du Tessin, durant les XVIIIe et XIXe siècles. Contexte scientifique et social du projet de recherche Notre projet vise à mieux comprendre l’organisation des sociétés catholiques suisses, en mettant en lumière l’importance concrète de la religion dans la vie des femmes et des hommes. Une question centrale concerne l’histoire des femmes : ont-elles un rôle purement subordonné au sein de la sphère religieuse, ou l’activité dans les confréries leur ouvre-t-elle des espaces de visibilité, voire de pouvoir?
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