WaeltiSlaven (2019), Propriété privée, écriture, argent et économies sexuelles chez Locke et Lahontan, in Inga Baumann, Waelti Slaven (ed.), Lit Verlag, Berlin, 170-188.
Waelti Slaven (ed.) (2019),
Vom Liebespfand zur Singlebörse: Über die ökonomische Rhetorik der Liebe, Lit Verlag, Berlin.
Slaven Waelti, Finanz, in Wolfgang Burkhardt Joseph Vogl (ed.), De Gruyter, Berlin, ?.
Slaven Waelti, Wunsch/Begehren, in Wolfgang Burkhardt Joseph Vogl (ed.), De Guryter, Berlin, ?.
Le projet aborde la question des liens entre littérature et économie entre 1680 et 1789 en France. La spécificité de cette période consiste dans le fait que la littérature et l’économie n’y constituent pas encore des systèmes différenciés et autonomes. Ce n’est que dans les années 1755-1775 que le terme « économiste » émerge pour désigner certains « hommes de lettres » dont les traités ne s’énoncent pas moins en recourant aux codes littéraires du « discours », du « dialogue » ou de la « lettre ». Partant de l’idée que la littérature et la théorie économique s’inscrivent dans une historicité commune et un savoir partagé, ce projet traite de la manière dont des romans, des pièces de théâtre, des contes utopiques ou des essais de philosophie morale entrent dans des rapports complexes avec les discours et les pratiques économiques qu’ils contribuent à modéliser, à prolonger ou, le cas échéant, à contester. Fondé sur des micro-lectures et des analyses d’œuvres littéraires et de traités économiques des Lumières, ce travail recourt également aux méthodes issues de la science allemande des médias (F. Kittler), de la poétologie des savoirs (J. Vogl) et de l’histoire anglo-américaine des sciences (I. Hacking, L. Daston). L’enjeu scientifique consiste à : 1) dé-simplifier les débats pour ou contre le capitalisme au profit d’une meilleure compréhension de la complexité historique inhérente aux processus qui, depuis le XVIIIe siècle, ont transformé nos pratiques culturelles (esthétiques et économiques) ; 2) engager des lectures nouvelles de textes littéraires du XVIIIe siècle en les confrontant avec ce qu’ils comportent d’« économique » pour renouveler les approches de la recherche et offrir une compréhension nouvelle de la littérature des Lumières.