Le grand collisionneur de hadrons (Large Hadron Collider, LHC) au Laboratoire Européen pour la Physique des Particules (CERN) est le plus grand et le plus puissant accélérateur de particules du monde. Il produit des collisions de particules de très haute énergie à l'intérieur de gigantesques détecteurs. Ces expériences étudient la nature au niveau le plus fondamental. A l'aide des premières données, elles ont découvert le boson de Higgs en 2012, la pièce ultime du Modèle Standard de la physique des particules, qui a valu le prix Nobel de physique 2013 aux théoriciens François Englert et Peter Higgs. Le LHC a également été construit dans le but de découvrir de nouveaux phénomènes au-delà du Modèle Standard. Cette recherche, à laquelle participent environ 140 physiciens (dont 60 doctorants) des universités suisses, entre dans une nouvelle phase prometteuse en 2015-2018 avec une augmentation de l'énergie des collisions de 8 à 13 TeV.
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Les détecteurs ATLAS et CMS ont été conçus pour la découverte du boson de Higgs et pour la recherche directe de nouvelles particules. Le détecteur LHCb est conçu pour des mesures de précision et la recherche indirecte de nouveaux phénomènes dans les désintégrations de particules connues. Les éléments des détecteurs proviennent du monde entier: des milliers de chercheurs dans plus que 400 institutions et hautes écoles les ont conçus, développés et construits. Ces groupes sont responsables du bon état de marche de leurs appareillages pendant toute la durée des expériences. Les coûts de fonctionnement des détecteurs sont partagés entre le CERN et les institutions partenaires. Le présent subside couvre les coûts d'exploitation et de maintenance des éléments des détecteurs ATLAS, CMS et LHCb sous la responsabilité des instituts suisses (universités de Berne, Genève et Zurich, EPF Lausanne, ETH Zurich, Institut Paul Scherrer) ainsi qu'une quote-part des coûts généraux de fonctionnement des expériences (cryogénie, consommation de gaz, service de grue, soutien technique, installations de vide, utilisation de temps de calcul, communication et administration). Ces apports font partie des accords acceptés dès le début des collaborations. Le Fonds National Suisse (FNS) les considère comme une contribution obligatoire de la Suisse aux expériences du LHC. Les groupes suisses, soutenus indépendamment par d’autres subsides du FNS, préparent des améliorations à apporter aux détecteurs ATLAS, CMS et LHCb, exploitent les données enregistrées par ces détecteurs, et publient de nombreux résultats à la pointe de la physique des particules dans des revues scientifiques internationales. Au total plus de 1300 articles ont déjà été publiés, principalement sur la base des données enregistrées durant la première phase d'exploitation entre fin 2009 et début 2013. Une deuxième phase d'exploitation de mi-2015 à fin 2018 est en cours, durant laquelle un nouveau domaine en énergie est exploré avec une précision statistique accrue.
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