moyen de preuves ; protection contre les loyers abusifs; fardeau de la preuve; Bail; méthodes de calcul du loyer; droit des locataires; défauts de la chose louées; protection contre les congés abusifs; Preuve; accès à la justice; charge de la preuve; protection collective
BohnetFrançois (2019), Bail et procédure simplifiée : où prend fin le domaine de la protection contre les congés? : plaidoyer pour une révision législative, in Hirsch Laurent, Bovey Grégory, Chappuis Benoît (ed.), Schulthess Editions Romandes, Zurich/Genève, 305-316.
BohnetFrançois, JeanninPascal (2017), A ne pas confondre : maxime inquisitoire et maxime d'office, in
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BohnetFrançois, JeanninPascal (2016), Besoin propre du bailleur supposant la transformation de l'objet loué: admissible sans permis de construire?, in
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JeanninPascal, Bohnet François (2015), Les pièges du fardeau de l’allégation en procédure civile suisse, in
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Avec l'unification de la procédure civile au 1er janvier 2011, le droit du bail, sous un angle tant formel que matériel, relève entièrement du législateur fédéral. Dans la mesure où le logement est un bien de première nécessité, le droit du bail a été façonné en prenant en compte sa composante sociale, qui est centrale. Tant les textes matériels que formels doivent garantir une répartition équitable des droits et obligations des parties à un contrat de bail. En cas de litige, la partie qui affirme un droit supporte en principe le fardeau de la preuve. Si elle ne peut pas prouver les faits qu'elle allègue, elle succombe. En droit du bail, la répartition traditionnelle de fardeau a été est nuancée à divers égards par la jurisprudence, afin de prendre en compte la position de faiblesse du locataire, qui ne dispose pas des données nécessaires à la démonstration de ses droits. C’est le cas en particulier en matière de loyer : le bailleur doit collaborer à la preuve lorsque le locataire conteste le loyer initial. Il en va de même en matière de congé : s’il revient au locataire de prouver le caractère abusif du congé, la partie adverse doit contribuer loyalement à la manifestation de la vérité en fournissant les éléments qu’elle est seule à détenir et permettre ainsi de connaître le motif réel de la résiliation. Le système en place est cependant complexe, et il y a lieu de s’interroger sur son effectivité. Il faut par ailleurs tenir compte dans ce contexte de la protection collective des droits, au centre des débats actuellement (voir le rapport du Conseil fédéral du 3 juillet 2013 : exercice collectif des droits en Suisse : état des lieux et perspectives) qui est déjà une réalité en droit du bail, même s’il convient de déterminer si les règles applicables en matière de preuve permettent dans ce contexte une saine gestion des dossiers. Une analyse scientifique de la preuve en droit du bail, domaine qui connaît d’ores et déjà une importante réglementation protectrice, sera donc un outil important pour la recherche croisée tant en procédure civile et en droit du bail que pour l’étude de l’accès à la justice et la protection collectives des droits des justiciables.