arts décoratifs; graphisme; architecture; exposition; histoire suisse; photographie
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WilliMuriel (2018), Rudolf Zelgers Beteiligung an der Weltausstellung der Photographie von 1952. Entwicklungen im Bereich der Amateurfotografie, in Bouchez Charlotte, Berton Mireille, Trenka Susie (ed.), Schüren Verlag, Marbourg, 79-94.
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Debluë Claire-Lise (2015),
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WilliMuriel, Neue Einblicke in die schweizerische Kulturdiplomatie im 20. Jahrhundert uber transnational ausgerichtete humanistische Projekte auf dem Luzerner „Inseli“, in
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L’histoire de la photographie a longtemps été décrite comme une stricte histoire des images, envisagées comme des objets autonomes ayant valeur en soi et façonnées par leurs seuls producteurs, les photographes. Pourtant, une image photographique nous est rarement donnée à voir pour elle-même : elle apparaît toujours médiatisée par un cadre de monstration qui en détermine la réception, et par des utilisateurs multiples qui, autant que les créateurs, en modèlent le sens. C’est vrai pour les formes publiées du médium, dans le livre ou la revue, ça l’est pareillement pour tout contact « direct » avec les tirages, via le musée ou l’exposition. Par sa malléabilité même, la photographie a pu constituer, tout au long du XXe siècle, un agent majeur de redéfinition des modes de présentation des images, favorisant un foisonnement d’expérimentations dans le champ de la scénographie d’exposition. Certaines innovations soviétiques, allemandes ou états-uniennes sont bien connues (c’est sur elles que se concentrait le précédent projet de recherche « L’exposition moderne de la photographie, 1920-1970 »), mais un autre pays, moins souvent considéré par l’historiographie, a lui aussi joué un rôle essentiel dans cette histoire de la spatialisation des images par la photographie, c’est la Suisse.L’idée d’un « style suisse d’exposition » se propage des années 1930 à l’après-guerre, conjointement à l’essor international du graphisme helvétique. Ce « style » est façonné tout autant par des graphistes, des architectes, des industriels que des photographes, et s’étend, pour ce qui est de l’usage de la photographie, des accrochages proprement artistiques du médium à des manifestations plus commerciales, industrielles ou institutionnelles. Via la photographie, les modèles circulent ainsi entre Salons d’art et expositions marchandes, techniques, touristiques ou politiques, et entre deux statuts du médium constamment en interaction : celui d’objet de contemplation autonome et celui d’instrument de communication mis au service d’autres sujets que lui-même. L’histoire de l’exposition photographique en Suisse offre ainsi un objet idéal pour examiner la porosité de catégories trop souvent perçues comme séparées, et les interactions complexes établies sur ce terrain entre des professionnels issus de milieux variés, aux intérêts parfois divergents et aux conceptions souvent très diversifiées du médium. Venant en outre d’aires linguistiques et de traditions culturelles multiples, ils vont parfois engager des débats animés, qui traduisent l’absence de toute modèle stable de l’objet « exposition de photographie » et signalent l’étendue de ce que la catégorie a pu recouvrir au même moment dans des milieux culturels différents.La Suisse constitue dès lors un terrain privilégié pour esquisser une histoire élargie des expositions de photographie qui prenne en compte toute l’étendue des fonctions de cette image et toute la richesse de ses mises en jeu à la croisée de la communication graphique et de l’architecture. Une étude centrée sur le cas helvétique devrait par là aider à mieux comprendre la part majeure prise par la photographie dans l’histoire des modes de monstration visuelle du XXe siècle, et en retour le rôle fondamental joué par le médium exposition dans l’histoire de la photographie.