Logique médiévale; Philosophie; Sophismata; Sémantique formelle; Langage naturel
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Le XIIIe siècle constitue un moment rare dans l’histoire de la logique, celui de l’élaboration collective et dialectique d’une théorie sémantique du langage naturel. Les outils conceptuels, à peine élaborés, sont testés, peaufinés, modifiés, enrichis dans les débats de la communauté scientifique qui peuple les universités, fraîchement apparues. La logique qui se développe ainsi possède une double dimension : l’une théorique, statique et pédagogique, localisée dans la littérature des sommes de logique et l’autre appliquée, dynamique et plus technique, produite dans le sillage des analyses de sophismata. Comprendre la nature et la portée de la logique médiévale, qui atteint son apogée à partir du XIIIe siècle, puis, grâce à lui, durant les deux siècles suivants, présuppose de reconstituer sa partie immergée, à savoir sa dimension appliquée, longtemps hors de portée. Le projet « Sémantique formelle et langage naturel au XIIIe siècle » entend ainsi profiter de la situation nouvelle créée par un renouveau de la recherche sur les sophismata pour effectuer la première étude approfondie du domaine. Il s’agira (a) d’effectuer l’édition d’un texte-clé, l’Opus puerorum, de telle sorte qu’il nous fournisse le point d’accès au domaine sophismatique et (b) de reconstituer à partir de là les réseaux de questions, d’arguments et de concepts qui forment la trame de la logique médiévale dans sa dimension appliquée. Cette reconstitution servira à (c) présenter les ambitions de description formelle de la sémantique du langage naturel qui caractérisent un pan de la logique médiévale dont la complexité et l’inventivité ont été longtemps négligées et, ainsi, à (d) proposer un regard différent sur ses concepts les plus fameux, qui permette de mieux saisir ses évolutions aux siècles suivants, quand l’attitude logique change à la faveur d’un plus grand souci de cohérence - et au détriment des ambitions descriptives. Enfin, nous entendons (e) proposer une approche de l’histoire de la philosophie qui prête une attention systématique au caractère dynamique et collectif des théories étudiées. En pratique, nous proposerons un double volet : éditorial et analytique. Le premier aura à son centre l’édition de l’Opus puerorum, qui offrira, (i) outre celui des sources, un apparat comparatif, qui sera notre point d’entrée dans le monde des sophismata et (ii) une mise en exergue de la structure hierarchisée de l’argumentation proposée par le texte qui soit à même d’attribuer à chaque question, problème et analyse une position spécifique dans la toile dialectique formant la logique médiévale. Le volet analytique rassemblera dans une monographie les analyses développées à partir du point d’accès aux réseaux conceptuels fourni par le volet éditorial. Elle s’articulera en quatre phases : (i) une description de la littérature des sophismata et de son fonctionnement ; (ii) une mise en correspondance des dimensions théorique et appliquée de la logique au xiiie siècle, de sorte qu’apparaisse la logique médiévale de cette période dans sa totalité, émergée et immergée ; (iii) une étude de l’évolution de la théorie ainsi reconstituée vers une approche moins descriptive et plus cohérente, au xive siècle ; (iv) une prise en compte des points (ii) et (iii) pour proposer une nouvelle approche des questions de traduction des concepts médiévaux dans les termes de la logique et de la philosophie du langage contemporaines. Le projet entend ainsi fournir les pièces du puzzle médiéval qui manquaient à sa pleine compréhension - celles dynamiques ; il espère par ailleurs apporter un témoignage de l’importance qu’il y a à être attentif aux réseaux de questions et de réponses qui forment le cœur des thèses philosophiques dans leur existence historique.