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Chimiothérapie orale chez les personnes âgées de 70 ans et plus: représentations et pratiques croisées entre patients, médecins traitants et spécialistes
English title |
Oral chemotherapy addressed to people aged 70 and over: crossed representations and practices between patients, general practitioners and specialists |
Applicant |
Anchisi Annick
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Number |
124531 |
Funding scheme |
DORE project funding
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Research institution |
Haute École de Santé Vaud (HESAV) HES-SO
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Institution of higher education |
University of Applied Sciences and Arts Western Switzerland - HES-SO |
Main discipline |
Health |
Start/End |
01.01.2010 - 30.06.2011 |
Approved amount |
134'073.00 |
Show all
Keywords (13)
chimiothérapie orale; Patients de 70 ans et plus; représentations / significations; médecins traitants / médecins spécialistes; rapport au cancer et à la vieillesse; pratiques sociales; Patients aged 70 and over; oral chemotherapy; representations / meanings; general practitioners/ medical specialists; drug daily management; relation to cancer; social practices
Lay Summary (French)
Lead
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Lay summary
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Depuis 2000, de plus en plus de médicaments oraux ont été développés pour traiter divers types de cancer, ceci à tous les âges de la vie, quel que soit le pronostic. Les principaux cancers sont concernés (sein, poumon, colon-rectum, œsophage, ORL, etc.). Les traitements se sont standardisés. Environ 30% des cancers peuvent être traités de façon optimalisée par la chimiothérapie sous sa forme orale. Tout comme la chimiothérapie intraveineuse, cette nouvelle galénique a des toxicités importantes, voire létales. Les marges thérapeutiques sont faibles. L’auto-administration de ce type de médicaments est source d’erreur (cyles de prises de 7/7 jours, 7/14 jours, 1/7 jours, etc.). Par ailleurs, si initialement les traitements sont acceptés, leur non-observance sur la durée va grandissante. C’est par l’entrée quasi-exclusive de la non-observance que les études médicales ont documenté les rapports des patients à la chimiothérapie orale. Alors que les personnes âgées sont considérées comme population à risque de ce point de vue, elles ne semblent pourtant pas moins soucieuses de suivre les prescriptions médicales que les plus jeunes. Par ailleurs, leurs points de vue sur le sujet ont été jusqu’ici faiblement explorés. Ces médicaments sont également à l’origine de nouveaux problèmes peu ou pas décrits (médicament à forte portée symbolique pris hors du contrôle des professionnels, représentations du médicament et de ses effets secondaires). Si 9 patients sur 10 semblent préférer à la chimiothérapie intraveineuse sa forme orale pour des questions de commodité, les personnes âgées semblent plutôt la craindre. En outre, la population des 70 ans et plus coalise plus qu’une autre les représentations négatives - du cancer et des traitements - de la part des professionnels, y compris des spécialistes. Cette étude se propose d’analyser l’objet "rapport à la chimiothérapie orale" par le biais du discours des médecins et des patients âgés en particulier, ceci dans une perspective sociologique. Les chercheurs prévoient à cet effet d’effectuer des entretiens semi-directifs menés auprès de médecins spécialistes, de médecins traitants et de patients d’un service cantonal d’oncologie. La gestion quotidienne du médicament (lieu de rangement, usages, place accordée, espace privé et collectif, etc.) sera également investiguée lors d’entretiens menés au domicile des patients. Les regards croisés entre médecins spécialistes, médecins traitants et patients nous renseigneront sur les rapports entre vieillesse, médicament et cancer, plus précisément entre comprimé de chimiothérapie orale - médiateur socio-culturel - et rapports sociaux à l’œuvre.
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Responsible applicant and co-applicants
Project partner
Natural persons
Corporate bodies
Publications
Rose Anna Foley, Claire Ansermet, Annick Anchisi, Sandro Anchisi (2015), Patients âgés traités par chimiothérapie : apports d'une approche interdisciplinaire, in
Bulletin des médecins suisses, 4(96), 94-97.
Florent Schepens (ed.) (2013),
Le soignant et la mort, Editions Erès, Toulouse.
Annick Anchisi, Rose Anna Foley, Clothilde Palazzo Crettol, Sandro Anchisi (2012), Chimiothérapie orale chez les 70 ans et plus : points de vue croisés entre usagers et médecins, in
Journal d'oncogériatrie, 3(6), 317-324.
Scientific events
Active participation
Title |
Type of contribution |
Title of article or contribution |
Date |
Place |
Persons involved |
Congrès de l'association internationale des sociologues de langue française
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Talk given at a conference
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Quand l'usager est seul aux commandes : le cas de la chimiothérapie orale chez les personnes de 70 ans et plus
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02.07.2012
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Rabat, Morocco
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Anchisi Annick;
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Swiss Congress for Health Professions
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Talk given at a conference
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La chimiothérapie orale chez les personnes âgées : la face obscure d'un traitement simple
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31.05.2012
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Winterthur, Switzerland
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Anchisi Annick;
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Communication with the public
Communication |
Title |
Media |
Place |
Year |
Media relations: print media, online media
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"Il n'y a rien de plus pratique qu'une bonne théorie"
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revue Soins infirmiers
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Western Switzerland German-speaking Switzerland
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2012
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Awards
Patients traités par chimiothérapie : apports d'une approche interdisciplinaire : 1er prix des Académies suisses des sciences médicales (Medical Humanities)
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2015
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Associated projects
Number |
Title |
Start |
Funding scheme |
102306
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Acceptabilité des traitements de chimiothérapie chez les personnes âgées de plus de 70 an: ressources et obstacles |
01.05.2003 |
DORE project funding |
Abstract
Depuis 2000, de plus en plus de médicaments oraux ont été développés pour traiter divers types de cancer, ceci à tous les âges de la vie, quel que soit le pronostic. Les principaux cancers sont concernés (sein, poumon, colon-rectum, œsophage, ORL, etc.). Les traitements se sont standardisés. Environ 30% des cancers peuvent être traités de façon optimalisée par la chimio-thérapie sous sa forme orale. Tout comme la chimiothérapie intraveineuse, cette nouvelle galé-nique a des toxicités importantes, voire létales. Les marges thérapeutiques sont faibles. L’auto-administration de ce type de médicaments est source d’erreur (cyles de prises de 7/7 jours, 7/14 jours, 1/7 jours, etc.). Par ailleurs, si initialement les traitements sont acceptés, leur non-observance sur la durée va grandissante. C’est par l’entrée quasi-exclusive de la non-observance que les études médicales ont documenté les rapports des patients à la chimiothé-rapie orale. Alors que les personnes âgées sont considérées comme population à risque de ce point de vue, elles ne semblent pourtant pas moins soucieuses de suivre les prescriptions mé-dicales que les plus jeunes. Par ailleurs, leurs points de vue sur le sujet ont été jusqu’ici faible-ment explorés. Ces médicaments sont également à l’origine de nouveaux problèmes peu ou pas décrits (médi-cament à forte portée symbolique pris hors du contrôle des professionnels, représentations du médicament et de ses effets secondaires). Si 9 patients sur 10 semblent préférer à la chimio-thérapie intraveineuse sa forme orale pour des questions de commodité, les personnes âgées semblent plutôt la craindre. En outre, la population des 70 ans et plus coalise plus qu’une autre les représentations négatives - du cancer et des traitements - de la part des professionnels, y compris des spécialistes. Cette étude se propose d’analyser l’objet "rapport à la chimiothérapie orale" par le biais du discours des médecins et des patients âgés en particulier, ceci dans une perspective sociologique. Les chercheurs prévoient à cet effet d’effectuer des entretiens semi-directifs menés auprès de médecins spécialistes, de médecins traitants et de patients d’un ser-vice cantonal d’oncologie. La gestion quotidienne du médicament (lieu de rangement, usages, place accordée, espace privé et collectif, etc.) sera également investiguée lors d’entretiens me-nés au domicile des patients. Les regards croisés entre médecins spécialistes, médecins trai-tants et patients nous renseigneront sur les rapports entre vieillesse, médicament et cancer, plus précisément entre comprimé de chimiothérapie orale - médiateur socio-culturel - et sur les rapports sociaux à l’œuvre entre usagers : prescripteurs, contrôleurs et consommateurs.
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