La recherche de Dominic-Alain Boariu porte sur l'imaginaire clinique et pictural de la décapitation au XIXe siècle. Elle focalise sur quelques études de cas suscéptibles de légitimer la décapitation en tant que type iconographique distinct. Méthodologiquement parlant, la recherche se concentre sur une fatale trinité qui gouverne toute décapitation au XIXe siècle, une trinité du pouvoir qui regroupe tour à tour: le juge (avec son avatar le bourreau), le médecin et l'artiste. Ces trois "instances" exercent chacune leur pouvoir sur le "sujet" à juger, tuer, disséquer et peindre.
Maria Portmann a réalisé une recherche visant à mieux cerner les enjeux scientifiques et artistiques concernant l'image du corps en Espagne, aux 16ème et 17ème siècle. Dans le cadre de sa thèse, elle s'est occupée de traduire et de commenter pour la première efois en français, le premier manuel d'anatomie artistique paru en Espagne en 1585, le "Libro Segundo" de Juan de Arfe. La richesse et la diversité du traité ont eu comme conséquence d'être un des traités les plus consultés en Espagne. Nous remarquons dans l'art une intensité figurative du corps qui se cristallise autour des années 1600 dans les ateliers les plus renommés, tels ceux du Greco et de Velázquez. L'ouverture du corps pose la question du regard et du toucher et du mimétisme de la réalité.