Cette approche s’accorde cependant mal avec certains présupposés orthodoxes en philosophie de l’esprit (notamment en philosophie des émotions) et en philosophie de l’action. Ainsi, combinée à l’affirmation plausible que certaines émotions ne peuvent avoir un contenu faux, elle va à l’encontre du présupposé courant selon lequel aucune émotion ne constitue un état de connaissance. Elle est également malaisée à réconcilier avec le présupposé que la connaissance est superflue dans l’explication causale de l’action.
Partant du constat que les tentatives de résolution de ces tensions théoriques sont quasi-inexistantes, le projet a pour but de combler cette lacune. Il cherchera ainsi à (1) évaluer certains présupposés traditionnels en épistémologie de la perception et de la mémoire ainsi que les critiques auxquels ils ont récemment donné lieu, (2) explorer l'idée que la connaissance n'est pas indispensable dans l'explication causale de l’action et (3) examiner la plausibilité de l'hypothèse selon laquelle certaines émotions peuvent être considérées comme des états de connaissance.
Plus généralement, le projet a l'ambition d'élaborer une position unifiée entra théorie de la connaissance, philosophie de l’esprit et philosophie de l'action.