Lors d'une éruption volcanique, une grande quantité de matière est éjectée dans l'atmosphère, y compris des particules microscopiques de verre formées de lave refroidie. Ces particules, des éclats de verre (tephra), peuvent être dispersées sur des milliers de kilomètres du le volcan. Parce que le tephra se déposent rapidement, quelques jours après une éruption, lorsqu'ils sont incorporés dans les sédiments, ils peuvent fournir des marques de référence dans les sequences géologiques et archéologiques pour le temps de l'éruption. Dans les archives géologiques et archéologiques proches des volcans, les dépôts de tephra sont des strates visibles et faciles à identifier. Cependant, lorsque vous vous éloignez des volcans, ces strates deviennent plus minces et commencent à ne pas laisser d'impression visible, les soi-disant cryptotephras. À ce stade, ils ne peuvent être identifiés qu'en extrayant le tephra dans un laboratoire et en comptant manuellement le nombre d'éclats de verre présents, un processus qui prend du temps. Ce projet vise à améliorer les méthodes d'identification des cryptotephras en automatisant l'identification et le comptage de tephra dans les sédiments. S'il réussit, ce projet a le potentiel d'augmenter considérablement la vitesse à laquelle les cryptotephras peuvent être identifiés, permettant d'explorer plus de séquences à une résolution plus élevée. La recherche de ces strates dans les archives a deux applications principales. Premièrement, ils peuvent être utilisés pour corréler, synchroniser et dater des séquences qui enregistrent les changements passés du climat et des activités humaines, car les strates de tephra sont des marques de référence temporels. Ceci est important car pour mieux comprendre les changements passés du climat et des activités humaines, il est nécessaire de déterminer quand, à quelle fréquence et à quelle vitesse ces changements se sont produits. Cela nous permet ensuite d'explorer les mécanismes qui ont provoqué ces changements et de prédire si des événements similaires se produiront à l'avenir. De plus, déterminer quand et à quelle fréquence des volcans ont éclaté dans le passé nous aide à prévoir le risque futur de perturbation des activités humaines.
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