Objectifs de ce projet Il y a diverses manières dont les locuteurs italophones, francophones et germanophones organisent les informations sur l’entité et l’action, et le temps dans des récits narratifs. Ci-dessous, un exemple inspiré des recherches menées dans les pays voisins : Evènement 1 : feu dans la maison, les pompiers demandent à Paul de sauter par la fenêtre, mais il refuse, il a peur. Evènement 2 : Langue - Enoncé typique - Information mise en évidence a) Italien - Questa volta Paul si butta - Changement temporel b) Français - Finalement, Paul saute - Changement temporel c) Allemand - Paul springt doch - Changement d’une action négative vers une action positive Les locuteurs des langues germaniques et romanes ont tendance à favoriser des structures différentes. Nous analyserons si les bilingues utilisent deux manières différentes selon la langue qu’ils utilisent ou s’il y a des influences inter-langues dans une ou les deux langues, en fonction du poids respectif de chacune des langues dans leur répertoire. Un autre objectif consiste à déterminer si ces différences sont perçues par des locuteurs natifs, c.à.d. s’ils considèrent des récits (p.ex. en suisse-allemand) construit dans un autre style (p.ex. italien) comme non-natifs. Contexte scientifique et social La démarche s’inspire des théories et méthodes développées en linguistique appliquée sur la structure informationnelle. Ces recherches ont montré que les apprenants adultes d’une langue seconde sont eux influencés par leur langue native. Nous poursuivrons ces recherches en Suisse, avec un focus sur le bilinguisme.
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