Project
Back to overview
Une Internationale pour les patrons? L’Organisation Internationale des Employeurs Industriels des années 1920 aux années 1950
English title |
An International for the employers? The International Organization of Industrial Employers from the 1920's to the 1950's |
Applicant |
Eichenberger Pierre
|
Number |
158916 |
Funding scheme |
Early Postdoc.Mobility
|
Research institution |
Centre for Business History in Scotland School of Social and Political Sciences University of Glasgow
|
Institution of higher education |
Institution abroad - IACH |
Main discipline |
General history (without pre-and early history) |
Start/End |
01.03.2015 - 31.07.2015 |
Show all
All Disciplines (2)
General history (without pre-and early history) |
Keywords (4)
Employers' associations; International Labour Organization; Transnational History; Prosopography
Lay Summary (French)
Lead
|
Les principales associations patronales des différents pays européens sont réunies, depuis 1920, au sein de l’Organisation Internationale des Employeurs Industriels (OIEI). Ce projet de recherche a pour objectif de comprendre en quoi l’existence de cette association a permi au patronat des différents pays de se mobiliser et d’agir collectivement par-delà les frontières nationales.
|
Lay summary
|
Le projet étudie l’OIEI qui, malgré son importance dans l’action collective transnationale des employeurs, a presque totalement échappé à l’attention des chercheurs. Cette association a été fondée en 1920 dans le but d’organiser le lobbying des employeurs sur l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et le Bureau International du Travail (BIT). En regroupant les employeurs des différents pays du monde, l’OIEI constitue une véritable internationale patronale qui est un lieu de la circulation transnationale d’idées et de pratiques au sein du patronat des différents pays. Le projet est construit autour de deux questions de recherche. La première concerne l’évaluation du rôle de l’OIEI en tant que lobby sur l’OIT et le BIT. Ma seconde question de recherche me conduira à me demander quelle a été l’importance de l’OIEI dans la mobilisation transnationale des patrons au-delà de la seule action sur ces organisations internationales. J’évaluerai notamment le rôle de l'OIEI dans la structuration des associations patronales fondées pour influencer la construction européenne à partir des années 1940-1950.
|
Responsible applicant and co-applicants
Collaboration
Centre for Business History, University of Glasgow |
Great Britain and Northern Ireland (Europe) |
|
- in-depth/constructive exchanges on approaches, methods or results - Research Infrastructure |
Scientific events
Active participation
Title |
Type of contribution |
Title of article or contribution |
Date |
Place |
Persons involved |
World Economic History Conference
|
Talk given at a conference
|
« ‘ Si vis pacem, para bellum.’ The Construction of Business Cooperation in the Swiss Machinery Industry During the First Half of the 20 th Century , Between Coordination and Organization »
|
03.08.2015
|
Kyoto, Japan
|
Eichenberger Pierre;
|
Abstract
Si le rôle très influent que jouent les employeurs dans les sociétés contemporaines est largement reconnu, étonnamment peu de travaux scientifiques s’intéressent à la manière concrète dont ces acteurs défendent leurs intérêts. Jusqu’à récemment, les mobilisations collectives des employeurs dans les associations patronales ont ainsi nettement moins attiré l’attention des chercheurs en science politique, en sociologie et en histoire, que celles des salariés dans les syndicats. En conséquence, la connaissance de l’action collective patronale demeure lacunaire dans de nombreux pays. Elle l’est d’autant plus en ce qui concerne la dimension transnationale des mobilisations patronales. On sait ainsi relativement peu de choses sur les réseaux transnationaux des acteurs patronaux et sur les associations qui regroupent les employeurs au niveau supranational.Le projet "Une Internationale pour les patrons? L’Organisation Internationale des Employeurs Industriels des années 1920 aux années 1950" vise à combler certaines lacunes de l’historiographie des associations patronales grâce à l’originalité de son objet d’étude, à son cadrage théorique et à la méthodologie qu’il utilise. Il étudie l’Organisation Internationale des Employeurs Industriels (OIEI), qui, malgré son importance dans l’action collective transnationale des employeurs, a presque totalement échappé à l’attention des chercheurs. L’OIEI a été fondée en 1920 dans le but d’organiser le lobbying des employeurs sur l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et le Bureau International du Travail (BIT). En regroupant les employeurs des différents pays du monde, l’OIEI constitue une véritable internationale patronale qui est un lieu de la circulation transnationale d’idées et de pratiques entre le patronat des différents pays.Le projet est construit autour de deux questions de recherche. La première concerne l’évaluation du rôle de l’OIEI en tant que lobby sur l’OIT. Elle me permettra d’entamer un dialogue constructif avec la littérature historique portant sur l’OIT et le BIT, qui a presque totalement ignoré cette association pourtant très influente sur les politiques menées par ces organisations internationales. Ma seconde question de recherche me conduira à me demander quelle a été l’importance de l’OIEI dans la mobilisation transnationale des patrons au-delà de la seule action sur l’OIT. Cette question me permettra notamment d’entrer en débat avec les études relativement nombreuses sur l’action patronale dans le cadre de la construction européenne à partir des années 1950. L’exemple de l’OIEI montre que l’action transnationale des milieux patronaux prend forme bien avant la période de la construction européenne, contrairement à ce que présuppose nombre d'études. Une de mes principales questions de recherches consiste à évaluer le rôle de l'OIEI dans la structuration des associations patronales fondées pour influencer la construction européenne à partir des années 1940-1950, raison pour laquelle je mène cette étude de 1920 aux années 1950. D’un point de vue méthodologique, j’opte pour la réalisation d’une prosopographie des membres du comité directeur de l’OIEI. Cette méthode est particulièrement indiquée car en plus d’avoir largement fait ses preuves dans l’étude des élites économiques, elle permet un ciblage précis des données à récolter, ce qui facilite la réalisation concrète d’une étude transnationale ambitieuse. Dans ce cadre, en plus de mettre en valeur les fonds inédits de l’OIEI, je croiserai différents fonds d’archives d’associations nationales membres de l’OIEI en Allemagne, en Belgique, en France et en Grande Bretagne.
-