French literature; Drama; Comedy; Society; Moral, Education; Littérature française; Dramaturgie; Didactique; Morale; Société
Ponzetto Valentina (2015), « Proverbe », in Bernard-Griffiths Simone et Auraix-Jonchière Pascale (ed.), Champion, Paris, 1018-1025.
Ponzetto Valentina (2015), « Un libertin au vaudeville : les adaptations théâtrales des Amours du Chevalier de Faublas », in Debard Clara (ed.), Presses Universitaires de Lorraine, Nancy, 29-45.
Ponzetto Valentina (2014), « Augustine Brohan, reine des soubrettes et auteur de proverbes », in
Women in French Studies, Selected Essays from Women in French International, 158-170.
Ponzetto Valentina (2014), « George Sand et le genre du proverbe », in Bara Nesci (ed.), ELLUG, Grenoble, 269-284.
Ponzetto Valentina (2014), « Proverbes et transparents. Les théâtres d’ombres de Carmontelle », in Leri Clara (ed.), Accademia University Press, Torino, Italie, 144-163.
Ponzetto Valentina (2012), « "Pour dieu, la vérité" : poétique du premier théâtre en vers de Musset », in Séginger (ed.), Champion, Paris, 275-292.
Ponzetto Valentina (2012), « Du salon à la scène : métamorphoses du proverbe chez George Sand », in
Les Amis de George Sand, 2012(nouvelle s), 79-100.
Ponzetto Valentina (2012), « Les proverbes de Musset, de la Revue des Deux Mondes au succès théâtral », in
CAIEF (Cahiers de l'Association Internationale des Études Françaises), 2012(64), 321-336.
Ponzetto Valentina (2012), « Paroles proverbiales, énonciation citationnelle et jeu de rôles dans les trois proverbes de Musset », in Frank Lestringant Bertrand Marchal Henri Scepi (ed.), Classiques Garnier, Paris, 55-66.
PonzettoValentina (2012), « Une symphonie pour vents et sonnettes. Rythme et structure d’Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée », in Ledda Sylvain (ed.), Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 85-94.
Ponzetto Valentina (2011), « Comédies et proverbes, de Musset à Rohmer », in Guyaux, Lestringant (ed.), Classiques Garnier, Paris, 373-396.
Ponzetto Valentina, « "Fabriquer" une déclaration. Quête du beau et du naturel dans l’écriture d’Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée », in Florence Fix (ed.), Champion, Paris.
Ponzetto Valentina, « Le nu et le gazé. Érotisme de Musset », in Castagnès Gilles (ed.), inconnu, France.
Le Proverbe dramatique est un genre théâtral souple et polyvalent, qui a su, sous différentes facettes et en s’adaptant aux goûts du public et aux évolutions de la société, traverser les siècles du XVIIe jusqu’à nos jours. Il reste pourtant méconnu, n’ayant jamais retenu l’attention de la critique, sans doute peu attirée par un genre aux frontières poreuses, donc difficile à classer, et aux modes de réception fort disparates.Spectacle de loisir, aux origines encore obscures mais certainement ludiques, légères et mondaines, longtemps pratiqué essentiellement par et pour des amateurs éclairés, le proverbe se développe en effet en marge des grands genres. Il en résulte d’un côté sa moindre visibilité, de l’autre sa liberté extrême. Excentrique et prétendument spontané, il se soustrait aux rigueurs de toute poétique post-aristotélicienne. Souvent confidentiel et apparemment sans conséquence, il réussit même, la plupart du temps, à éviter le couperet de la censure. D’où sa grande variété et son intérêt. Les auteurs qui le pratiquent se montrent eux-mêmes peu enclins à la théorisation, avares de préfaces ou autres paratextes dispensant préceptes et définitions, mais très ouverts à toute sorte d’influence et d’expérimentation. Sur la base commune d’une intrigue plus ou moins simple illustrant une maxime connue, viennent donc se greffer un nombre presque infini de variations. L’apport de la Commedia dell’arte, avec son savoir séculaire d’improvisation sur canevas et d’expression corporelle, revêt dès le début une grande importance. Mais il ne faudra pas négliger les échanges avec d’autres spectacles de pur amusement, tels que la parade, le vaudeville ou l’opéra-comique, ou encore avec la comédie de mœurs et de caractères, le « genre sérieux » préconisé par Diderot, et parfois même la tragédie, reprise sous des formes parodiques.Les conditions de réception aussi varient selon le auteurs et les époques. Elles vont de la simple lecture, à la représentation sur des scènes professionnelles et pour le grand public, en passant par les théâtres de société et par la mise en scène pédagogique en milieu scolaire. Au XXe siècle elles s’étendent même à la diffusion radiophonique ou télévisuelle et enfin au cinéma, avec le cycle des Comédies et proverbes d’Eric Rohmer.Alors que la littérature secondaire sur le sujet se réduit pour le moment, à une exception près, à de rares travaux sur des auteurs isolés, voire tout au plus à des comparaisons ponctuelles dans le cadre d’une recherche de sources et d’influences, l’étude du proverbe dramatique gagnerait à être abordée dans une perspective plus large, diachronique, transgénérique, poétique et interdisciplinaire.Sa perméabilité à tous les genres appelle à un dialogue constant avec l’histoire du théâtre plus traditionnel et l’évolution de ses tendances, mais aussi avec la musique, la radio et le cinéma. Sa résurgence à des époques données - la fin de l’Ancien Régime avec Carmontelle, le Romantisme avec de grands auteurs tels que Musset, Vigny et Sand, puis le Second Empire et encore les années 1920 - demande à être interrogée et contextualisée. Sa diffusion capillaire dans plusieurs couches de la société, dans les cercles d’amateurs et à des époques différentes, en fait un observatoire privilégié pour étudier l’évolution des idées et des mœurs d’un point de vue inédit. Sa vocation didactique, jamais démentie au fil des siècles, nécessite de convoquer des notions de pédagogie et de psychologie, et permet un aperçu sur l’avancée des notions dans ces disciplines à différentes époques. Le nombre très important de femmes-écrivains souvent célèbres qui l’ont pratiqué, de Mme de Maintenon à la Comtesse de Ségur, en passant par Mme de Genlis, Mme de Staël et George Sand, sans compter les rangs plus obscurs d’aristocrates, institutrices, actrices et autres femmes de toute sorte, demande enfin qu’on interroge le genre du proverbe dans la perspective des gender studies pour explorer et interpréter le rapport qui se noue entre une écriture féminine et un théâtre officiellement dévalorisé, mais sans doute pour cela d’autant plus libre et ouvert à l’invention.Ma recherche se propose de prendre en compte tous ces facteurs, en croisant l’analyse littéraire du répertoire avec celle de ses conditions de production et de réception, pour essayer d’offrir enfin une étude organique du proverbe.