epistemology; archeology; history; cinema; vision; image; audition; sound; knowledge; dispositive
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Le module « Epistémologie des dispositifs de vision et d'audition » accueille des projets s’inscrivant dans un cadre de recherche visant le renouvellement de l’approche historique du cinéma à travers le développement d’une épistémologie des dispositifs de vision et d’audition. Il se fonde sur une hypothèse de recherche qui envisage le moment de l’apparition du cinématographe (dans ses composantes technologiques, spectaculaires, imaginaires, idéologiques) comme appartenant à une séquence historique et surtout une conjoncture épistémique bien plus vastes que celles de cette émergence, conjoncture qu’elle propose d’appeler « Epistémè 1900 », laquelle s’étend en-deçà et au-delà de l’émergence du cinématographe proprement dit. Conjoncture dont on peut faire l’hypothèse qu’elle est toujours la nôtre, quelles que soient les bouleversements sur les plans sociaux (usages, fonctions) et techniques qui ont affecté le domaine. Les paramètres épistémiques demeurent en effet les mêmes (ubiquité, simultanéité, immédiateté, archivage du réel, etc.). C’est pourquoi le repérage et le classement des différents médias selon des traits distinctifs qui les particulariseraient est insuffisant et ne peut, méthodologiquement, que conduire à une impasse. Il convient au contraire d’inscrire ces différences dans ce qui les relie et non les isole en partant de la foncière hétérogénéité constitutive des dispositifs audiovisuels tant au plan technique que codique et des usages sociaux. C’est pourquoi l’analyse des catégories épistémiques à l’œuvre dans l’appréhension de ces dispositifs - et notamment du cinéma - s’impose afin de permettre de configurer cet espace paradigmatique, cette conjoncture - ou cette « épistémè », tant au plan des concepts instrumentaux proprement dits (ceux du discours technique comme ceux du discours historique et esthétique - comme se propose de le faire Philippe Gauthier) qu’à celui des concepts théoriques, épistémologiques (ceux de la philosophie de la connaissance - comme veut l’entreprendre Omar Hachemi). C’est pourquoi enfin il est incontournable d’autre part d’engager des analyses concrètes de cette conjoncture épistémique en étudiant les liens d’homologie, de transfert, de traduction qui peuvent s’opérer entre des secteurs apparemment éloignés de la représentation et de pratique sociale comme l’approche analytique du corps par la médecine, les paramètres qu’elle dégage ou privilégie (nerf, trouble psychique, éréthisme, fatigue, etc.) et les modalités de la représentation filmique (mécanisme même de la machine cinéma et spectacle proposé) - comme entend le déployer Aurore Luescher. Cette approche d’ensemble comme les secteurs particuliers qu’elle découpe dessinent une compréhension neuve des phénomènes en cause. Sans céder à une acception trop vague de la « modernité » ou « vie moderne » qui devient rapidement cumulative et comparative, il s’agit de proposer une compréhension rigoureuse de cette conjoncture, l’inscrire dans un savoir qui dépasse le cinéma mais dont celui-ci est l’une des plus sûres expressions. L’appréhension du cinéma en termes de « dispositif », avec la dimension concrète, positive qui s’attache à cette notion mais aussi bien avec sa dimension théorique, est le moyen d’engager cette réflexion nouvelle dont les prolongements s’annoncent nombreux et prometteurs. Un cadre de recherche à déjà été mis en place à la section d’histoire et esthétique du cinéma de l’UNIL en relation avec le Réseau Cinéma CH (enseignement de l’épistémologie des dispositifs dans le master, création d’un groupe de recherche, organisation d’un colloque international en 2008, parution d’un ouvrage collectif de synthèse, Cinema beyond Film), sans compter le lancement de thèses de doctorat dans ce domaine à la section de cinéma. La recherche croise donc histoire et épistémologie. Elle aborde différentes périodes de l’histoire du cinéma : le moment dit de l’émergence du cinéma au tournant du XIXe au XXe siècle ; les années de l’écriture d’une histoire dite « classique » du cinéma : 1910 -1960¸ le moment de l’élaboration théorique de la notion de « dispositif » dans la deuxième partie du XXe siècle. Le travail repose sur la reconstitution des notions et concepts présupposés par les dispositifs de vision et d’audition à une époque donnée ; il met l’accent sur une approche de sources théoriques et de sources techniques en tant que discours, et sur l’étude des pratiques d’une époque. Les trois projets de thèse proposés dans ce module s’organisent ainsi selon deux axes qui interagissent : un sujet venant enrichir la recherche sur « Epistémè 1900 », Aurore Luescher, sur les dispositifs et le corps dans les théories médicales ; deux sujets développant une réflexion épistémologique sur les concepts même à l’œuvre dans cette perspective de recherche : « histoire du cinéma » et « dispositifs ». Philippe Gauthier réexamine les présupposés conceptuels de la notion de « montage. Omar Hachemi s’attache à élaborer une épistémologie de la notion de « dispositif » en tant que « relève » du mot « structure » à laquelle la théorie du cinéma a sacrifié. 1. « Le corps au sein des dispositifs de vision et d'audition à travers les discours et pratiques de la médecine autour de 1900 », Projet de Mme Aurore Luescher. 2. « Histoire et historiographie du cinéma à travers les pratiques du montage », projet de M. Philippe Gauthier. 3. « Le dispositif, de la structure au rhizome. Présupposés d’une notion, diachronie d’une problématique », projet de M. Omar Hachemi.C’est donc une recherche qui ouvre à l’intermédialité en posant le rapport entre les différents dispositifs de vision et d’audition d’une manière qui permet de renouveler l’histoire et l’historiographie du cinéma ; une recherche qui tente de reconstituer le réseau de savoir structurant d’une époque en relation avec la visualité et l’ « auditivité » qui la définissent.