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Keywords (8)
linguistic change; syntactic re-analysis; relationships between micro- and macro-syntax; metanalysis; prosody; grafted sentences; micro- vs macro-syntax; grammaticalisation
Lay Summary (French)
Lead
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Lay summary
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Dans le cadre du projet FNS "La structure interne des périodes" (2006-2009), nous avons entrepris d'étuder les relations sémantiques et syntaxiques qui s'instaurent entre certaines paires d'énonciations adjacentes au sein d'une même période. Nos recherches nous ont notamment permis de montrer : i. dans quelles conditions certaines énonciations incidentes à valeur d'"aveux d'ignorance" en viennent à exprimer l'indéfini ; ii. comment certaines questions sont réinterprétées comme des subordonnées hypothétiques ; iii. comment des énonciations autonomes avec "avoir beau" + Vinf, utilisées pour "préparer" une énonciation suivante, se sont ritualisées, entre la fin du 16e siècle et le début du 18e siècle, avec le statut de propositions concessives.En parallèle, nous avons étudié et décrit, à l'aide du logiciel ANALOR, les propriétés des contours prosodiques qui interviennent à la frontière de certains couples de constructions verbales. Nous avons montré quel type de patron prosodique est susceptible d'induire une interprétation liée des couples de constructions en question (favorisant les phénomènes dits de couplage ou de "greffe" syntaxique). Le projet 100012-126745 : "La structure interne des périodes : nouveaux développements", d'une durée de six mois, est la suite directe du précédent projet. Il vise les objectifs suivants : i. Prolonger l'examen de ce que nous avons appelé les " aveux d'ignorance". Sur la base d'une étude de corpus, nous suhaitons clarifier les conditions discursives et interactionnelles dans lesquelles de telles séquences sont réinterprétées comme des groupes nominaux indéfinis.ii.Achever les thèses en cours. La thèse de Mathieu Avanzi, "Prosodie des constructions extraposées et asyndétiques en français parlé", recourt à des outils d'analyse automatique pour étudier, sur corpus non lu, les propriétés prosodiques des constructions dites "détachées" et celles des couplages de constructions verbales dont le rapport n'est pas marqué par un morphème segmental. Celle de Virginie Conti, "Les constructions en avoir X qui V : descriptions syntaxiques en contextes", s'attache à décrire, sur une base empirique, la syntaxe et les conditions d'emploi de structures du type "j'ai ma copine qui/elle habite à Paris".
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Responsible applicant and co-applicants
Employees
Publications
Avanzi Mathieu (2012),
L’interface prosodie/syntaxe en français. Dislocations, incises et asyndètes..
Conti Virginie,
Autour du clivage et de phénomènes associés en français contemporain: le cas des structures en "j'ai X qui".
Collaboration
Chaire de linguistique française, Université de Fribourg |
Switzerland (Europe) |
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- in-depth/constructive exchanges on approaches, methods or results |
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- in-depth/constructive exchanges on approaches, methods or results |
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- in-depth/constructive exchanges on approaches, methods or results - Exchange of personnel |
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- in-depth/constructive exchanges on approaches, methods or results - Exchange of personnel |
ANR Rhapsodie |
France (Europe) |
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- in-depth/constructive exchanges on approaches, methods or results - Publication |
Associated projects
Number |
Title |
Start |
Funding scheme |
122251
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Syndèse et asyndèse dans les routines paratactiques du français |
01.03.2009 |
Project funding (Div. I-III) |
146773
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Marqueurs corrélatifs entre syntaxe et analyse du discours |
01.06.2013 |
Project funding (Div. I-III) |
113876
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Macro-syntaxe des insertions parenthetiques |
01.10.2006 |
Project funding (Div. I-III) |
142793
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Réanalyses. 2e Colloque suisse de macro-syntaxe. |
01.09.2012 |
Scientific Conferences |
113726
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La structure interne des périodes |
01.10.2006 |
Project funding (Div. I-III) |
Abstract
Dans le cadre du projet FNS en cours no 100012-113726/1 « La structure interne des périodes », qui s’achèvera le 31 décembre 2009, nous avons entrepris l’étude des relations qui s’instaurent entre paires d’énonciations adjacentes au sein d’une même période. Au cours des 30 mois écoulés, nos recherches ont permis de montrer, dans une perspective à la fois variationnelle et diachronique :i.dans quelles conditions macro-syntaxiques (au sens de Berrendonner [2002a et b, 2003]), certaines énonciations incidentes à valeur « d’aveux d’ignorance » en viennent à être grammaticalisées pour exprimer l’indéfini [Béguelin 2009] ; ii.comment certaines questions sont, le cas échéant, réanalysées comme des protases hypothétiques [Béguelin 2007b, Corminboeuf 2008] ; iii.comment les énonciations avec avoir beau + Vinf, utilisées en fonction préparatoire, se sont ritualisées, entre la fin du 16e siècle et le début du 18e siècle, avec le statut de protases à valeur concessive [Conti & Béguelin à par. ; Béguelin sous presse ; Béguelin & Conti à par.] Nous nous sommes intéressés, parallèlement, aux phénomènes intonatifs qui se produisent à la jonction de deux clauses en relation de parataxe (phénomènes dits de couplage ou de « greffe » [Avanzi & Lacheret-Dujour à par., Avanzi à par. et thèse en cours]). Nous avons décrit, à l’aide du logiciel ANALOR, les propriétés des contours prosodiques qui interviennent à la frontière de constructions verbales juxtaposées, et montré quel type de patron prosodique est susceptible d’induire, en synchronie actuelle, une interprétation « liée » des couples de constructions mis à l’étude.Le présent projet est une continuation du précédent. Sur la base de nos premiers résultats, il vise les objectifs suivants :i.Compléter notre étude du corpus avoir beau Vinf, qui s’arrête actuellement au début du 18e siècle. Nous souhaitons suivre l’évolution de nos diptyques concessifs jusqu’au 21e siècle, afin de glaner des témoignages d’un éventuel figement micro- de la structure, figement qui pour l’instant ne nous semble pas totalement avéré. Par exemple, trouve-t-on encore, en français post-classique, des emplois indépendants de avoir beau Vinf et si oui, comment faut-il les interpréter? La locution concessive apparaît-elle, et avec quelle fréquence relative, en deuxième position du diptyque ? Trouve-t-on des exemples présentant un connecteur (ou au contraire un ligateur que) à la jonction des deux propositions, ou des exemples montrant, dans la protase, des phénomènes d’inversion de clitique ? Même en procédant par sondages, une telle vérification réclamera l’examen « manuel » de plusieurs centaines d’exemples fournis par les banques de données écrites et orales à disposition.ii.Poursuivre l’étude, en diachronie, des parataxes grammaticalisées avec valeur quantifiante, dans la foulée de l’étude de Béguelin [2007b] sur la locution en veux-tu en voilà. Nous souhaitons récolter un corpus de séquences telles que on ne peut plus, ne ce serait-ce que …, soupçonnées d’être également des greffes, afin de décrire leur évolution dans l’histoire du français.iii.Mener un travail d’analyse syntaxique et prosodique, à l’oral, sur ce que nous avons appelé les « aveux d’ignorance ». En précisant les conditions dans lesquelles ces aveux d’ignorance se produisent, nous souhaitons clarifier les conditions discursives et interactionnelles dans lesquelles ces séquences sont réinterprétées comme des indéfinis. Ce volet de la recherche est destiné à compléter l’étude historique proposée dans Béguelin [2009].
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